top of page

Sensibilisation étrangère

  Ariane Lavrilleux, une journaliste française, a voulu faire un documentaire sur le sujet de l’excision en Égypte. Celui-ci n’a cependant jamais été diffusé. Nous l’avons rencontrée pour en savoir plus.

  Selon cette journaliste, il y a eu une courte période, entre 2012 et 2013, où un député a demandé de faire rembourser l’excision par l’État.

  De plus, d'après elle, en Haute Égypte, l’Église s’est beaucoup investit pour dissuader les fidèles d’exciser leurs filles.

  La journaliste a également affirmé que les MGF (mutilations génitales féminines) sont des pratiques ancestrales que les religions ont légitimées. Selon elle, cela est avant tout dû au fait que ces pratiques sont encrées dans les mœurs et que peu de gens osent aller à l’encontre de la communauté, surtout au sein d’une société aussi patriarcale où l’honneur des familles se trouve entre les jambes de leurs filles.
En effet, elle a rencontré des femmes excisées qui, malgré leur souffrance, ont quand même souhaité faire de même à leurs filles car, selon leurs dires, il faut souffrir pour l’honneur et la morale.

  Pour cette journaliste, la campagne menée par Suzanne Mubarak  dans le but sensibiliser la population égyptienne n’a pas été efficace car elle n’a fait que remettre en question le coté hygiénique dans la manière dont l’excision est pratiquée sans pour autant en attaquer la racine, ce qui n’a entrainé qu’une médicalisation des mutilations génitales féminines.

Ariane Lavrilleux

   Les formes de medias qui sont souvent utilisés par les mouvements anti-MGF pour convaincre les gens sont parfois directe comme dans les publicités de sensibilisation qui se basent la plupart du temps sur les dangers sanitaires nuisibles et non pas sur le concept de droit au plaisir sexuel. L'organisation égyptienne "Coalition des ONG" contre les MGF est très active sur les réseaux sociaux et a publié sur Facebook des témoignages de filles et de femmes qui ont subi des MGF. Ses activités ont fait l'objet de reportages journalistique et radiophonique (par exemple, sur la station de radio arabe pour adolescents appelée Awlad We Banat). De même pour le NCCM (Conseil national de l'enfance et de la maternité) qui utilise les réseaux sociaux, ainsi que la presse écrite, la radio et la télévision afin de sensibiliser les égyptiens sur cette pratique. De plus, New Woman Foundation, une association féministe, ainsi que le CEWLA (Centre d'assistance juridique pour les femmes égyptiennes) utilisent différents médias pour lutter contre les MGF. En effet, La NWF écrit des articles, mène des entretiens avec les médias et diffuse des messages de sensibilisation anti-MGF à travers un magazine intitulé Reproductive Health Matters. Le CEWLA a produit des programmes télévisés et des podcasts, ainsi que des animations de théâtre interactifs,  en particulier pour les jeunes.

 

   Les séries  et les films sont également utilisés comme forme de sensibilisation, étant donné que ces types de médias occupent une grande partie dans le quotidien des égyptiens. Par exemple la série Zaat contient des scènes évoquant les traumatismes causés par les MGF.

 

Extrait du premier épisode de la série égyptienne zaat 

  Or, les films qui traitent directement le sujet des MGF, tels que  le film Dunia,  provoquent parfois une énorme controverse en Égypte.

 

    Ainsi, les médias constituent une importante partie des campagnes de sensibilisation, dans la mesure où ils peuvent toucher davantage de gens comparés aux affiches ou aux conférences par exemples. Cependant, ceux-ci doivent être adaptés à l’audience auquel ils s’adressent pour éviter de la choquer et par la suite avoir moins d'influence.

Affiche du film Dunia

bottom of page