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La résistance de l'Eglise

   L’Église copte est bien consciente que la pratique des MGF (mutilation génitale féminine) survit toujours à cause de la croyance que c’est recommandé par la religion, c’est pourquoi l’Eglise orthodoxe a commencé à sensibiliser ses fidèles contre cette pratique purement traditionnelle. Dans un premier temps, le programme de religion chrétienne de la classe de Première , mis en place par le ministère de l'éducation nationale égyptien, comprend une leçon dans laquelle l’Orthodoxie refute les MGF en basant ses arguments sur des vers bibliques.                     

   Africa la croix est un site qui a publié en novembre 2017 un article intitulé: « L’Église copte se mobilise contre les mutilations génitales » révélant les projets de sensibilisation futures que l’Eglise compte mettre en place pour lutter contre les MGF. Ild ont notamment dévoilé qu’ils impliqueront divers forme de médias, notamment des affiches de mise en garde placées à proximité des baptistères ainsi que la sensibilisation des couples avant le mariage dans des rencontres organisées. Les deux patriarches Shenouda III et Tawadros II on dénoncé les MGF publiquement. En 2016, l’Église copte orthodoxe et le grand Imam d’Al Azhar avaient décidé de lutter ensemble contre les MGF avec l’objectif de « protéger les enfants de toutes formes de violences ».

 

     Les organisations basées au sein de l'Église copte protestante tentent aussi de mettre fin aux MGF en Égypte depuis plusieurs décennies. Leur approche principale consiste à coopérer avec les autres personnes travaillant dans les communautés pour sensibiliser et gagner la confiance du public afin de leurs montrer les dangers des MGF, en particulier en ce qui concerne leur impact sur la santé. Les exemples suivant évoquent cette lutte : Bishopric of Public, Ecumenical and Social Services (BLESS). BLESS travaille sur le problème de la lutte contre les MGF en Égypte depuis le début des années 1960. L’éducation pour la santé, en particulier la santé procréative des femmes, est un élément essentiel de ses projets communautaires et souligne l’importance de travailler avec toute la famille. Ils identifient les villages où les filles sont particulièrement exposées aux MGF et renforcent la confiance au sein de la communauté locale avant de proposer des séminaires et des réunions publiques. Ils invitent les médecins à ces événements et proposent des cours à des groupes de 20 femmes et filles à la fois, qui se concentrent sur la santé reproductive. BLESS vise à atteindre plus de 60 communautés avec son programme de développement intégré complet. Il mène actuellement un projet triennal (2016-2019), financé par l’ambassade de Norvège, intitulé "Améliorer la santé en matière de procréation des femmes et lutter contre les mutilations génitales féminines". Le programme se déroule dans 20 communautés du Grand Caire et des gouvernorats d'El Menia et d'Assiout. Les cours sont organisés pour différents groupes cibles, notamment les cours postnatals pour les femmes, la sensibilisation générale à la santé des enfants et l’éducation en matière de santé familiale pour les jeunes avant le mariage. BLESS travaille également au niveau national au sein de divers réseaux et, en tant que membre de la Coalition des ONG contre les MGF, a également organisé des séminaires à l'intention du personnel infirmier et des enseignants pour discuter du droit. Le CEOSS (organisation évangélique copte pour les services sociaux) tentent également de mettre fin aux mutilations génitales en Égypte depuis les années 1960 et, dans le même esprit que BLESS, cherche à coopérer avec les organisations communautaires déjà établies dans les villages, en créant progressivement un climat de confiance et en plaidant une fin à la pratique. Il travaille aux côtés de toutes les religions et a inclus des coupeurs masculins locaux et des dayas (sages-femmes traditionnelles) dans les programmes d'éducation et les déclarations finales pour arrêter les MGF. Cela a également aidé les praticiens à trouver des revenus alternatifs. Le CEOSS a travaillé en partenariat avec le NCCM pour sensibiliser toutes les générations à la santé, notamment par la création de petits groupes dans les écoles pour sensibiliser et informer les enfants de leurs droits.

 

 

  Nous pouvons bien voir que la résistance des deux modèles d’organisation copte étudiés précédemment on basé la majorité de leurs arguments sur le fait que cette pratique peut avoir des impacts sanitaire nuisibles. Or ce genre d’argument médicalise la pratique sans y mettre fin.

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