top of page

Délinquance vulgarisée

IMG_0219.jpg

   « Nous ne sommes pas des occidentaux pour ne pas exciser nos filles » : telles étaient les paroles d’une femme que nous avons rencontré dans un village nubien à Asouan. D’après elle, l’excision est indispensable  et nécessaire pour la conservation de la réputation des filles ainsi que pour les aider à se contrôler davantage. Selon ses dires, dans notre société égyptienne, la réputation de la fille est ce qu'il y a de plus important.
    Contrairement à ce que l’on pensait, cette pratique est très vulgarisée dans cette communauté très conservatrice. Pour eux, la question des MGF (mutilations génitales féminines) n’est pas tabou mais plutôt une fierté.
   Normalement, dans leur village, la fille est excisée vers l’âge de 8 ans. On peut neanmoins trouver des gens qui mutilent leurs filles dès la naissance. Cette pratique est exercée dans les maison du village ou dans les hôpitaux.  

   «Dans notre village, nous excisons tous nos filles vers l'âge de  5 ou 6 ans. La mienne a 3 ans, je l’ai excisée la semaine dernière ». Telles sont les paroles d’une autre femme nubienne avec qui nous avons pu échanger.
   En Nubie, la pratique des MGF est considérée nécessaire par les habitants. En effet, dans  cette région située entre le sud de l’Egypte et le nord du Soudan, ces pratiques font partie des normes et coutumes.
   Les nubiens n’ont pas recours aux médecins quant à l’excision de leurs filles, mais plutôt à la « Daya », c’est-à-dire à la sage-femme du village chargée d’exciser les filles et de faire accoucher les femmes.

IMG_0221.jpg
IMG_0222.jpg
bottom of page